Patricia et Cyril viennent de franchir la frontiere Péruvienne et laissent derriere eux un long ruban de route parsemé de souvenirs, d' impressions et d'anecdotes...

Pour compléter leur carnet de route, et répondre à notre curiosité, nous leur avons demandé de répondre à certaines de nos questions :

Qu'avez vous pensé de Quito, capiale d'Equateur ?

Quito, ville agréable, dangereuse, intéressante? Quito est une longue ville qui s'étend du Nord au Sud sur un plateau a 2850m.
La partie coloniale est un entrelacs de ruelles bien droites, dans lesquelles fourmillent un nombre impressionnant de petits marchands ambulants. Cireurs de chaussures, quincailliers, vendeurs de glace ou de "pains au fromage",quasiment toute spécialité semble avoir sa place au milieu de ce cœur historique.
L architecture de plusieurs bâtiments rappelle le prestige d'une époque révolue. Légèrement excentrée, une cathédrale, presque trop grande pour le lieu, se trouve entourée de plusieurs autres églises. Si l on prend le temps de les visiter, on peut que s impressionner de la décoration intérieure. Dorure, sculptures, représentations en volume sous cage de verre: le clinquant est de mise. Et les fidèles sont la, des plus jeunes aux plus vieux, une majorité de
la population fréquente les lieux de culte.Notre passage ne semble pas attirer les regards. A peine quelques quêteurs s'adressent a nous , mais sans insistance: la pauvreté côtoie la richesse presque normalement. Pourtant il est déconseille de se promener dans ce quartier des la tombée de la nuit. Il devient alors un repaire pour une faune malintentionnée. Beaucoup en auraient déjà fait les frais.
La partie moderne de la ville, entoure un grand parc propice au repos. Les avenues y sont plus larges et surtout échelonnées de petites échoppes destinées aux touristes. Les principaux hôtels de luxe et les riches familles se trouvent dans le coin.
Juste entre les deux, le bâtiment du centre culturel. Il réunit le musée d'archéologie, le musée de l'or et celui des oeuvres contemporaines. Difficile de faire plus éclectiques! Sa visite est très intéressante. On peut y prendre conscience de la diversité des souches qui compose le peuple Equatorien.
En résumé, Quito est une capitale agréable.
Au fur et a mesure de notre progression, nous lui avons quand même préfère les tranquilles bourgades de Baños et de Vicabamba.
Ces dernières sont des points de départs pour une multitude d'activités sportives et de découvertes.

 

Quelle routes avez vous utilisé ?

Nous n avons pour ainsi dire que roule sur la Panaméricaine. Le réseau routier est pas très développé et les axes secondaires sont souvent en très mauvais état, quand ils ne se résument pas a de simples pistes...

 

Y a t il beaucoup de trafic sur les routes que vous avez emprunté ?

Aux abords de Quito, la circulation était dense ( rien a voir cependant avec le periph!) mais passe les 200 premiers kilomètres, le bitume était a nous. Il y a peu de voitures particulières et nous étions, la plupart du temps, dépasses par des camions ou des bus de tourisme.

 

Avez vous croisé d autres cyclos sur votre chemin ?

Nous avons eu la joie de croiser la route d Anja et Daniel, deux Cyclotouristes Allemands. Ils ont commence leur périple il y a 7 mois en Europe et dans le nord de l Afrique, et on rejoint le continent Sud Américain a peu près en même temps que nous.
Nous les avons rencontre a Riobamba dans un hôtel. Nous avons rapidement sympathise et en comparant notre matériel, nous nous sommes rendus compte que nous étions équipés de la même manière. Nous avons pédalé trois jours ensemble,( c est d ailleurs avec eux que nous avons fait notre premier bivouac), puis nos routes se sont séparées. Ils ont préfère redescendre vers la cote quand nous avions prévu de rester dans la Cordillère. Ils ont également un site (en
allemand) que vous pouvez aller consulter: www.radelweltreise.de

 

Quels ont été les plus beaux paysages que vous avez vu en Equateur ?

Les paysages des Andes sont grandioses. Les dimensions n y sont pas a notre échelle, et on s y sent très petit. La végétation pousse très haut en altitude.
A 3500m on trouve encore des forets de conifères. Des petits ruisseaux arrosent continuellement les pentes des majestueuses montagnes et rafraîchissent l'atmosphère des après midi trop chauds.Le tout est très reposant et s illumine de jolie façon au lever ou au coucher du soleil.

A t-il été facile de trouver des endroits pour camper ?

Toute les montagnes sont habitées, mais il est vrai que la densité de la population n y est pas très élevée. Il nous a donc été très facile de trouver de sympathique petits coins pour planter notre tente. En général nous n étions pas loin de la route, bien caches cependant pour ne pas attirer les regards.
Nous avons quand même eu les visites de plusieurs locaux, intrigues de notre installation. Ils ont toujours été très accueillants et attentionnés a notre confort( concernant le froid des nuits ou le bon choix du morceau de terrain pour poser la tente).Souvent nous avions une vue sur la vallée ou les sommets avoisinants.

 

Avez vous eu parfois un sentiment d insécurité?

Pour tout dire, aucun. Mais bien évidemment nous n avons pas pris de risques.
Les gens ont toujours eu le sourire quand nous les abordions et ont tente de nous renseigner de la meilleure façon, même si leur sens de l orientation et des distances laisse a désirer.

 

Quel sont vos meilleur souvenir d'Equateur ?

Patricia: Lorsque nous avons passe l'après midi a nous relaxer dans les thermes de Baños. Les piscines étaient a flanc de volcan et l on voyait jaillir les sources chaudes et sulfureuses. Dommage que nous n ayons pas pu en profiter la nuit, moment idéal pour contempler la voûte céleste tout en se relaxant paisiblement.
Cyril: Ballade a cheval dans le parc du Podocarpus ( cf carnet de bord)


Le plus mauvais souvenir?

Patricia: C est pas évident de trouver un mauvais souvenir, je parlerais plutot de moments difficiles. Personnellement je penserais a la journée qui a suivi notre nuit dans un jardin a Oña. Nous avions débute la journée par une longue cote que je croyais ne jamais finir. Une fois arrivés au sommet, la pluie s est mise a tomber, ne nous laissant même pas le temps de profiter du panorama.
La descente n a pas été mieux que la montée, car la route était détériorée, ce qui nous empêchait de prendre de la vitesse. Le village etape que nous pensions trouver en bas de la descente se situait en fait a 300m en altitude sur le flanc oppose de la vallée, c est a dire que nous avions encore une heure de montée (sous la pluie)!
A ce moment la, j ai eu beaucoup de mal a me sentir en vacances...

Cyril: Moi, c était la journée après Saraguro. Ca a été très dur, c'était comme si je n avais plus d énergie. Monter, descendre et puis remonter, et ce vélo qui pèse une tonne... J ai du travailler très fort mon mental. Dire que les trajets en bus ne coûtent que 1$ les 100km, pourquoi se donner tant de mal...Puis, après avoir bien râle, et fait une bonne pause déjeuner, je me suis senti mieux. Le paysage avait change. Nous traversions des pâturages a vaches, c était très harmonieux et reposant. Les forces me sont revenues comme elles étaient parties. Je me sentais a nouveau heureux.

 

Avez vous bien progressé en espagnol?

On a progresse, c est sur. Cyril plus que moi, d ailleurs. Il cherche le contact a la moindre occasion, même si les renseignements qu il recherche sont écrits sous ses yeux. Néanmoins on ne comprend pas tout, et il ne nous est pas possible de tenir une conversation un peu évoluée. Il nous reste encore 11 mois pour être bilingues ( je nous souhaite bon courage!). Pour l instant nous achetons le journal et épluchons les articles le dictionnaire a la main!

 

Avez vous eu des pépins de santé?

Aucun, et je touche du bois. Enfin, nous avons chacun eu des petites douleurs suite aux efforts physiques. Cyril a actuellement mal au tendon d'Achille( ca tombe bien, nous allons faire un peu de bus pour rattraper la cordillere) et j ai eu à Vilcabamba de lancements dans mon mollet gauche, ce qui nous a occasionne une journée a cheval dans le parc du Podocarpus pour se reposer!

 

Quel est votre état d esprit après un mois de voyage?

Très bon, on se sent libre. Néanmoins après un bilan sur l Equateur, on s est rendu compte que le vélo n avait laisse aucune place au tourisme. C est pourquoi nous allons adapter notre séjour au Pérou en faisant un mix entre les parties que l on veut absolument effectuer en vélo et les liaisons que nous ferons en bus. Les jours gagnes seront réservés a la visite des sites !