Les 18 et 19 septembre
Santiago du Chili

« Ce sont 2 jours fériés consécutifs. L'un fête l'indépendance du pays, l'autre les forces armées. Nous assistons à des kilomètres de défilés, mais quasiment toutes les boutiques sont fermées à SANTIAGO du CHILI. La ville n'est pas aussi vivante qu'on aurait pu l'espérer. D'une petite colline, le panorama sur la capitale, nous dévoile une ville étalée sur une grande plaine au pied des Andes. Il y a très peu d'immeubles de grande hauteur, en raison des risques de tremblement de terre. »

Le 20 septembre
Santiago du Chili

« Cyril a rendez-vous chez le dentiste! Cela fait plus de 15 jours qu'il supporte sa douleur en espérant que ça passera tout seul...Il est capable d'endurer les pires expériences, mais tremble a l'idée de se faire soigner une dent !!! Je trouve très attendrissant ce genre de faiblesse... En attendant, il passe 4 heures dans le confortable fauteuil d'un des spécialistes en anesthésie locale. »

Le 21 septembre
Santiago - vers Talca

« Au Chili, il n'y a pas vraiment le choix: il faut utiliser la Panaméricaine. La sortie de la ville est assez stressante. Il n'y a pas de bas cotés carrossables et la circulation est plutôt dense. Mon cœur bat à 100 à l'heure. Heureusement, après une quarantaine de kilomètres, nous retrouvons la sécurité avec la bande d'arrêt d'urgence, qui désormais, sera notre voie de circulation réservée.
Pour trouver un campement, nous quittons la Panaméricaine et entrons dans un village. Nous choisissons une jolie demeure avec un grand terrain pour demander l'hospitalité à son propriétaire. Gentiment il nous propose un endroit dans son parc à chevaux, le domaine est très agréable. Nous n'avons pas beaucoup de contact avec notre hôte, car c'est un grand week-end famille, et la maison grouille de monde. »

Le 22 septembre
Santiago - vers Talca

« L'environnement ressemble beaucoup à la campagne française: vergers, vaches, framboisiers et ronces dans les champs non cultivés (dommage que ce ne soit pas la saison...), avec en plus la chaîne des Andes qui se détache en fond sur notre gauche. C'est très motivant, on ne voit même pas le temps passer tellement il y a de choses à observer. »

Le 23 septembre
Santiago - vers Talca

« Nous traversons une région de vignobles. Cyril se croirait dans la campagne Rémoise. A midi, vraiment par hasard, nous stoppons juste devant un salon de dégustation de vin. Notre fatigue s'estompe en un instant, et d'un commun accord, nous nous offrons un moment pour goûter ces élixirs de gaîté. Evidemment, pour bien comparer, il faut tester et re-tester... Le résultat ne se fait attendre, nos jambes s'alourdissent et nos muscles faiblissent. Le départ est un vrai calvaire et après une heure d'efforts intenses, nous nous arrêtons au bord d'une grande et accueillante prairie qui n'attendait que nous ! »

Le 24 septembre
Santiago - Talca - vers Chillan

« Nous demandons à nouveau l'hospitalité pour la nuit. La nounou, seule à ce moment là, questionne par téléphone sa patronne. Cette dernière accepte de nous abriter sans même nous avoir vu! Le soir, elle nous invite à dîner avec toute la petite famille(4 enfants). Mauricio est très bavard et trouve en Cyril une oreille bien attentive. »

Le 25 septembre
Chillan

« Petit déj dans la maison de nos hôtes. A 9h00, la nounou arrive et tous s'en vont à l'école ou au travail. Le couple n'a aucune hésitation à nous laisser seuls terminer notre déjeuner... Nous sommes plus que surpris de tant de confiance, mais cela nous inspire encore plus de respect... »

Le 26 septembre
Chillan - Salto del Laja

« Apres avoir hésité, nous allons jeter un oeil au site de "Salto del Laja". Nous tombons nez à nez avec de magnifiques chutes d'une quarantaine de mètres de hauteur. Nous nous laissons envoûter par le grondement sourd de l'eau (que la nature est belle!), mais rapidement les embruns nous ramènent à la réalité: nous sommes complètement trempés! »

Le 27 septembre
Salto del Laja - Los Angeles - vers Collipulli

« Un panneau de route nous indique: "Los Angeles" tout droit, et "Lima" à droite. On sait bien que la terre est ronde, mais là, il y a de quoi se mélanger les pinceaux!
Nous plantons le camp sur une parcelle verdoyante au bord d'une petite rivière. Cyril me joue trois notes de guitare puis s'attelle à nous préparer le dîner sur un feu de bois. J'en profite pour lire et mettre mon carnet de bord à jour... Je me rends compte que je viens de décrocher le premier rôle dans "Madame est servie!". Pourvu qu'il y ait plusieurs épisodes! »

Le 28 septembre
Collipulli

« Sur le pont de ColliPulli nous croisons un cyclo en sens inverse. Il s'agit de Jacques SIRAT, un globe-trotter français. Après une première expérience de 3 ans à travers l'Europe en footing (environ 18000km), il a décidé de consacrer sa vie à découvrir les autres continents.
Aujourd'hui cela fait 5 ans qu'il parcourt le monde à vélo. Il affiche 70000km au compteur, a traverse 44 pays et a une foule impressionnante d'anecdotes à raconter. Nous sommes restés à discuter pendant des heures autour de nos vélos, pour finalement nous décider à planter le camp sous le pont, près de la rivière et de continuer à idéaliser le monde autour d'un chaleureux feu de camp."

Le 29 septembre
Collipulli - Temuco - Freire

« Requinqués par le repos de la veille, nous avalons les kilomètres, ce qui nous permet de franchir la barre des 5000km et de battre notre record de distance en l'élevant à 121.7km. (Claude, on ne pouffe pas de rire!). Deux évènements suffisamment exceptionnels pour justifier l'ouverture d'une bonne bouteille de vin Chilien...Tchin, tchin!!! »

Le 30 septembre
Freire - Mafil

« Réveil sous la pluie. On nous avait prévenu, la région est très verdoyante, mais ce n'est pas sans raison... On se débrouille pour replier la tente entre deux averses, tout en essayant de nous motiver pour cette journée qui ne s'annonce pas très confortable ( Enfin Patricia, Mike Horn a fait bien pire que ça!).
Résultat: 110km sous la pluie. Nous sommes trempés jusqu'aux os, nous pataugeons dans nos chaussures, mais le moral est bon. A la recherche d'une grange pour nous abriter, nous ne trouvons qu'un accueillant champ d'herbe bien grasse. La pluie cesse le temps que nous montions la tente (sympa) puis se remet à tomber.
A moitié au sec, (le tapis de sol ne semble plus très imperméable), nous réalisons combien nous avons eu de la chance, jusqu'à présent, de n'avoir traversé que des averses. »

Le 01 octobre
Mafil - Osorno

« Il pleut encore. Nous enfilons nos tenues mouillées de la veille (Brrr!) avec la volonté inébranlable de tout faire pour rejoindre la prochaine grande ville qui se trouve à 110km. La pluie est diluvienne. L'espace d'un instant, je me dis q'une tenue de plongée serait certainement plus adaptée à l'expérience!
Nous atteignons OSORNO en fin d'après-midi, sans un instant de répit face à la pluie. La région du sud chilien est réputé pour être l'une des plus arrosées au monde. Ca promet, nous avons deux mois pour rejoindre Ushuaia. J'espère qu'on ne sera pas complètement moisis à l'arrivée!!! »

Le 02 octobre
Osorno - Puerto Montt

« Grand ciel bleu au dessus d'OSORNO, autour, des nuages gris. Bon, on ne va pas se plaindre, on est sûr d'avoir quelques kilomètres au sec. Comme hier, nous allons faire le maximum pour arriver à PUERTO MONTT. Cyril fait "l'aspiration" et y met toute son énergie. La trouée de ciel bleu semble nous suivre: notre ange gardien se serait -il réveillé ? Nous aurons tout juste trois gouttes en arrivant sur la ville. »

Le 03 octobre
Puerto Montt

« PUERTO MONTT est une ville construite par les colons Allemands dans les années 1850. Les maisons sont recouvertes de planchettes de bois et peintes de couleurs vives. Les moindres rayons de soleil la rendent très gaie. Dans le port, les petits bateaux de pêche côtoient les ferry de croisière. Nous devrons utiliser l'un d'entre eux pour rejoindre CHAITEN, car le trajet sur la Carretera Austral s'arrête à Hornopiren, la suite n'étant ouverte qu'à partir du mois de janvier! »

Du 04 au 06 octobre
Repos forcé à PUERTO MONTT, le bateau pour CHAITEN ne part que le 7.

Parlons chiffres...

Nbre de km parcourus depuis Quito: 5430 km

Nbre de km parcourus au Chili : 2651 km
Denivele positif cumule : 19012 m
Altitude moyenne: 827 m
Altitude Maxi : 4567m
Altitude Mini : 155 m
Temperature moyenne: 14°C
Temperature Maxi: 36°C
Température Mini : 1°

Distance moyenne parcourue par trajet : 73,76 km

Duree moyenne des parcours: 4h06
Vitesse moyenne : 17.8 km/h
Temps cumule des trajets en velo: 163 h
Nombre de kCal moyen consomme par parcours: 1703 kCal
au total : 64 627 kCal